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LE CONTEXTE

À des milliers d’années-lumière de notre système solaire, une fédération de 46 planètes appelée Gatûl se remet d’une guerre interne dévastatrice. Afin de rassembler ses ressources pour se reconstruire, le gouvernement a choisi d’abandonner les systèmes les plus éloignés.

Au sein de Gatûl, les libertés individuelles ont été restreintes au nom du bien général. Les Gatûliens subissent la main de fer d’un gouvernement interplanétaire plus dur et plus paranoïaque que jamais. Mais ils conservent encore la volonté de vivre grâce à un élément créé par les mégacorporations qui unit toute la population : le Smash Ball !

Les mégacorporations se disputent les droits de ce sport ultra-violent qui est adoré de tous. Leur puissance et influence combinées sont dangereusement proches de celle du gouvernement lui-même…
Pendant ce temps, les systèmes laissés à l’Abandon tout autour de Gatûl sont la proie du chaos. Livrés à leur propre destin, les peuples vivent sous la menace de tyrans, de pirates et d’autres grandes menaces qui, dans l’ombre, rassemblent leurs forces pour contrôler cette… Chaosphère.

L’ordre et le chaos se mêlent et se heurtent, l’alchimie parfaite pour de nouvelles Légendes. Qu’elles soient réelles ou fictives, nul ne nie leur impact, et tous veulent les utiliser.
Qui pourra s’emparer des plus puissantes d’entre elles et changer l’univers à son avantage ?

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LE CONTEXTE

À des milliers d’années-lumière de notre système solaire, une fédération de 46 planètes appelée Gatûl se remet d’une guerre interne dévastatrice. Afin de rassembler ses ressources pour se reconstruire, le gouvernement a choisi d’abandonner les systèmes les plus éloignés.

Au sein de Gatûl, les libertés individuelles ont été restreintes au nom du bien général. Les Gatûliens subissent la main de fer d’un gouvernement interplanétaire plus dur et plus paranoïaque que jamais. Mais ils conservent encore la volonté de vivre grâce à un élément créé par les mégacorporations qui unit toute la population : le Smash Ball !

Les mégacorporations se disputent les droits de ce sport ultra-violent qui est adoré de tous. Leur puissance et influence combinées sont dangereusement proches de celle du gouvernement lui-même…
Pendant ce temps, les systèmes laissés à l’Abandon tout autour de Gatûl sont la proie du chaos. Livrés à leur propre destin, les peuples vivent sous la menace de tyrans, de pirates et d’autres grandes menaces qui, dans l’ombre, rassemblent leurs forces pour contrôler cette… Chaosphère.

L’ordre et le chaos se mêlent et se heurtent, l’alchimie parfaite pour de nouvelles Légendes. Qu’elles soient réelles ou fictives, nul ne nie leur impact, et tous veulent les utiliser.
Qui pourra s’emparer des plus puissantes d’entre elles et changer l’univers à son avantage ?

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LES INFORMATIONS QUE VOUS RECHERCHEZ

Gatûl est une fédération de 38 planètes où fourmille la vie.
Tous les citoyens ont le droit au bonheur et vivent le rêve Gatulien. Enfin ça… c’est la théorie. Dans les faits, la fédération est loin d’être parfaite, le peuple vit dans la peur et l’insécurité, du moins tant qu’ils sont pauvres, ce qui est le cas de la grande majorité. Une récente guerre interne terrible a fragilisé tout Gatûl, mais ce serait hypocrite de tout lui mettre sur le dos. Le système était déjà bien assez corrompu et inégal avant cela.

Gatûl s’est construite sur une alliance de 7 planètes, luttant ensemble contre un empire pirate qui terrorisait l’espace il y a plus de 3000 ans. Après la victoire des alliés, les 7 fondatrices ont officiellement fédéré leur monde et formé Gatûl. Mais la nouvelle fédération ne s’est pas arrêtée là et a entrepris d’annexer les autres mondes environnants au nom du plus grand bien. Annexion forcée ou bien accueillie, l’Histoire de Gatûl n’est pas très claire sur le sujet et a bien sûr tendance à se féliciter du résultat.

Les cultures et les systèmes se sont ensuite uniformisés d’une planète à l’autre et la puce de cerveau citoyenne est devenue obligatoire à la naissance. Un merveilleux outil pour avoir accès à tous les incroyables services de la fédération, ainsi qu’à la position de chacun… mais toujours pour son bien !
La capitale de Gatûl est une station spatiale de la taille d’une petite planète appelée Gatund, qui relie littéralement 4 des 7 planètes fondatrices. Le gouvernement global, qui est installé sur Gatund, a souvent été accusé de prendre ses décisions en faveur des mondes centraux. Lors d’une nouvelle annexion, une grande partie des ressources récupérées est le plus souvent redistribuée en priorité sur les 7 fondatrices et au mieux sur les premières planètes annexées.

Il faut comprendre que la zone spatiale occupée par Gatûl est, par hasard ou par un schéma cosmique divin, un regroupement sphérique de nombreuses planètes. Et les 7 planètes fondatrices de Gatûl sont proches du centre de cette sphère improbable. Leur expansion s’est donc faite dans toutes les directions en même temps, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de nouveau monde à portée raisonnable et que la sphère soit entièrement Gatulienne.
Afin de pouvoir gouverner efficacement dans tous les recoins de la fédération, Gatund met en place une répartition par Secteur des zones fédérées. Un Secteur regroupe une ou plusieurs planètes en fonction de leur proximité, et l’une des planètes du Secteur est choisie pour accueillir un OniGatul. Ce département politique assure la gouvernance au nom de Gatund sur les mondes sous sa responsabilité.

À son apogée, Gatûl fédère 80 planètes habitables ou non, sans compter les nombreuses lunes et autres Stations Spatiales Massives (M.S.S.) où vivent parfois à terme des centaines de millions d’individus. C’est lorsque que Gatûl atteint finalement la fin de son époque appelée “la grande Annexion” que la véritable décadence commence. Les ressources sont réparties, plus ou moins bien, et la croissance économique globale est stoppée. Ceux qui parviennent grâce à leur privilège ou par leurs propres moyens à s’emparer des richesses du système les conservent, et les fossés déjà bien existants se creusent. Il s’ensuit tout de même quelques révolutions politiques, qui redistribuent le pouvoir à toutes les planètes et leurs espèces en permettant l’accès au Haut-Conseil dirigeant à n’importe qui. Enfin toujours en théorie…

La vraie grande révolution de Gatûl se fera d’une manière inattendue. La découverte des humains suite à des évènements hasardeux particuliers va changer un aspect de la vie gatulienne. L’humanité apporte les sports ! Au sens ludique du terme. Bien sûr, les espèces de Gatûl avaient toutes leurs pratiques sportives, mais elles étaient destinées à des objectifs martiaux ou de santé. Il n’y avait pas de fans ou d’industrie sportive, pas de notion d’équipe ou de compétitions. Cela semble étonnant, voire impossible à imaginer du point de vue d’un humain, et pourtant, c’était le cas. Les humains sont la dernière espèce à rejoindre la fédération et amènent un véritable vent de fraîcheur. Leurs sports se répandent rapidement et subissent beaucoup de modifications pour être adaptés à toutes les morphologies des espèces. Après des années de convergence naît le Smash Ball. La quintessence de tous les sports d’équipe, où n’importe quelle espèce peut jouer.

La population adore, les fanatiques se multiplient, toute la fédération joue et/ou regarde le Smash Ball. Plus personne ne s’intéresse aux problèmes quotidiens, de peur de louper un match ! Au grand bonheur du gouvernement… Alors que l’on pensait que l’importance du Smash Ball était déjà devenue complètement absurde, 4 entreprises titanesques créent ensemble une ligue privée en 4058 : la Legendary Sponsor League. Le succès est immédiat, la foule est galvanisée. Un objet sponsorisé de la ligue devient plus précieux et même plus stable que le Crédit Gatulien. Gatund a de plus en plus de mal à contenir le chaos social et économique. Les 4 entreprises responsables sont nommées simplement “Les Sponsors”. Elles prennent tellement d’importance dans le quotidien des Gatuliens qu’elles commencent à supplanter le gouvernement, son rôle et son fonctionnement, dans bien des domaines.

Jusqu’à ce que la guerre éclate. Repsy, l’un des 4 Sponsors tente de renverser Gatund au nom du bien commun, la rengaine habituelle…
Une terrible guerre de 8 ans ravage la fédération. Gatund en sort victorieux et reste maître de Gatûl. Mais le prix à payer est incroyablement élevé. Des planètes ont été entièrement détruites et presque 30% de la population globale a été tuée ou portée disparue. Il est impossible de subvenir aux besoins de tous les mondes fédérés, le Haut-Conseil prend la décision de complètement abandonner les planètes les plus excentrées et de recentrer ses ressources. Un coup encore plus terrible pour les mondes abandonnés tout autour de Gatûl. Ils forment une gigantesque sphère en proie au chaos, surnommée la Chaosphere.
Gatûl utilise la situation pour complètement changer sa politique qui était encore “ouverte” avant la guerre, et impose la loi martiale. Les lois se durcissent, les contrôles deviennent quotidiens, comme d’habitude toujours au nom du plus grand bien…

Mais par la grâce des Sponsors, le Smash Ball subsiste ! La Legendary Sponsor League se relève de la guerre également, et une nouvelle entreprise remplace Repsy. Il est donc possible d’oublier tous ses soucis grâce à un bon match de Smash Ball ! Après tout, quoi de mieux pour être heureux ?

Il existe des entreprises titanesques, ayant développé leurs activités dans la majeure partie de l’univers. Ces grandes entreprises sont au centre de la vie des habitants de Gatûl, elles sont présentes absolument partout : transports, habitations, vivres, soins, loisirs, etc. Chaque entreprise a sa spécialité et est implantée depuis souvent plusieurs siècles. Il est rare que de petites entreprises puissent encore émerger à une échelle interplanétaire sous peine d’être immédiatement écrasées par la féroce concurrence.
C’est en 4058 du calendrier terrien que quatre des plus grandes entreprises de l’univers forment une alliance commerciale et créent la Legendary Sponsor League. Une ligue privée qui ne recrute que les meilleurs Smashers et Coachs de Smash Ball de l’univers. Grâce au succès immédiat et universel de cette nouvelle ligue, la puissance et l’influence des quatre entreprises deviennent plus grandes que jamais. Ces entreprises, Inferno, Repsy, Kaarok et Suwot, sont très vite surnommées simplement “Les Sponsors” ou parfois “Les Quatres”.

Elles acquièrent un statut privilégié dans la vie des Gatuliens, et finissent par devenir des modes de vie. Il est possible pour un citoyen de se “vendre” à l’un de ces Sponsors contre une vie meilleure. Le citoyen ayant signé un tel contrat obtient de nombreux avantages : l’accès à un domicile, un salaire supérieur à la moyenne et à des services de qualité. Des milliards d’individus signent ces pactes avec les Sponsors et deviennent des “citoyens sponsorisés” (CSP). La contrepartie est d’effectuer les tâches demandées, et de ne vivre que par et pour le Sponsors choisi. Les écoles, les magasins, les programmes audiovisuels et autres services utilisés par ces CSP ne peuvent être que ceux fournis par leur Sponsor. Très rapidement, les Sponsors deviennent des nations dans la nation. Jusqu’à ce que l’un d’entre eux aille trop loin…

Grisé par ce pouvoir, le plus puissant des Sponsors Repsy tente de renverser le gouvernement de Gatûl en 4072. Il s’ensuit une Guerre destructrice de 8 ans, impliquant l’ensemble de la fédération. Après une bataille acharnée, causant la destruction de certaines planètes et la mort de dizaines de milliards de citoyens, Gatûl finit par l’emporter et les troupes de Repsy se retirent hors d’atteinte dans l’espace sauvage.
Suite à la guerre, la fédération abandonne une partie de ses territoires en bordure qui deviennent le nouveau terrain de jeu des clans pirates. L’entreprise Laziel prend la place de Repsy au sein des Quatres. Les Sponsors, rendus encore plus riches et puissants par la guerre et la reconstruction de Gatûl, proposent leur aide aux populations des 38 planètes toujours fédérées et gagnent encore en influence. On compte environ 31% de la population globale sous contrat de Sponsor.

Mais cette fois, le gouvernement de Gatûl les prévient qu’au moindre doute sur les ambitions de l’un d’entre eux, ils seraient annihilés sans aucune sommation. Depuis l’abandon de presque la moitié de sa fédération, Gatûl mène son empire d’une main de fer, et la Legendary Sponsor League devient très vite la seule source de bonheur dans le quotidien des Gatuliens encore touchés par la guerre.

Le Smash Ball est un sport d’équipe ultra-violent adoré dans tout Gatûl et même au-delà.
C’est un sport de balle et de combat qui se joue en équipe, composée de Smashers et d’un Coach. Pour remporter un match, les équipes doivent obtenir des Smashs. Il y a deux façons d’en obtenir un : mettre la majorité de l’équipe adverse KO ou amener la balle dans la Smash Zone adverse. Certaines équipes se spécialisent totalement dans l’une ou l’autre stratégie, au grand bonheur de leurs fans.

Mais le Smash Ball c’est bien plus qu’un sport. C’est une industrie, un mode de vie, une religion. Il a évolué avec les citoyens pendant des siècles avant de devenir ce qu’il est aujourd’hui.
À l’origine sans aucune arme, un grand lobby fait pression pour proposer une gamme d’armes spéciales non létales dans le Smash Ball. Le public adore et la mode Gatulienne impose de posséder soi-même une arme de la même marque que celles manipulées par les Smashers. Cette nouvelle folie citoyenne fait la fortune de Repsy, l’entreprise à la tête du lobby pour l’armement du Smash Ball. Les conséquences sont immédiates pour la société, une hausse de 800% des crimes armés est constatée sur l’ensemble de Gatûl, allant à 1200% dans les zones les plus dangereuses. Les armes civiles deviennent donc interdites à Gatûl par la suite, leur simple possession est lourdement sanctionnée.
Cette histoire est le parfait exemple de l’importance et de l’influence du Smash Ball dans la société.

Aujourd’hui, le Smash Ball est totalement dominé par la Legendary Sponsor League. Mais pour comprendre ce que cela implique pour le sport et la société, il est nécessaire de comprendre l’évolution du Smash Ball depuis ses débuts.
Les sports humains ont rapidement fait leur chemin dans le quotidien des Gatuliens, et après quelques décennies, ce fut le gouvernement lui-même qui demanda la création d’un sport unique, capable d’unir la population sous un seul et même divertissement. Le Smash Ball est ainsi né. Afin de promouvoir le sport, Gatund annonce un grand tournoi dans toute la fédération, ouvert à tous. Jamais les organisateurs n’avaient pensé rencontrer une telle réussite, si bien que plus de 87 millions d’équipes furent enregistrées… Le tournoi dura 10 ans et devint légendaire. Des séries, des films et autres formes de reconstitutions ont été faites et sont encore très appréciés des fans aujourd’hui.

Pour qu’un tel chaos ne se reproduise plus, Gatund ordonne la création d’une ligue interplanétaire capable de gérer de pareils évènements. La Gatuleague est créée, elle met en place les règles officielles et organise les grands évènements. Les termes techniques du Smash Ball sont également définis, ils sont écrits et prononcés en anglais en hommage aux humains considérés comme les fondateurs indirects du Smash Ball. La Gatuleague s’installe sur presque toutes les planètes fédérées et se divise en sous leagues. Chaque Secteur, un regroupement administratif et politique de plusieurs planètes, possède maintenant sa Gatuleague officielle. Chacune répond au nouvel institut de Gatund dédié au Smash Ball, le Département de Coordination Sportif (DCS). Durant les 850 années terriennes suivantes, le Smash Ball suit son évolution et s’installe définitivement comme un véritable pilier de la société Gatulienne.

En 4058, le Smash Ball connaît son plus grand changement. Les quatre méga entreprises, plus tard surnommées “les Sponsors”, créent la Legendary Sponsor League (LSL), leur propre ligue privée, afin de larguer la concurrence et de voler le marché de la Gatuleague. Ils ne recrutent que les légendes du Smash Ball contre des sommes faramineuses. L’audimat de cette nouvelle ligue est de plus de 90% au lancement, et ne chutera jamais. La starification et le battage médiatique font des Smashers et des Coachs des idoles d’un niveau encore jamais atteint. La Gatuleague s’effondre, ses revenus chutent tellement qu’un cercle vicieux se met en place, plus le budget rétrécit, moins les évènements et le marketing peuvent suivre.
En seulement quelques années, le Smash Ball de la Gatuleague est méconnaissable. Certaines ligues doivent fermer, des centaines de millions de Smashers sont à la rue.

Certaines Gatuleagues vont commencer à proposer un autre service totalement inattendu : le mercenariat. Les Smashers sont habitués au combat, au travail d’équipe, et parfois manipulent des armes. L’armée de Gatund elle-même s’entraîne en pratiquant le Smash Ball. La proposition n’est donc pas si absurde que ça. Beaucoup de Smashers deviennent ainsi Smasher-Mercenaire, et les matchs de Smash Ball des Gatuleagues deviennent des évènements promotionnels pour mettre en avant les équipes. Une compétition aux enjeux bien réels commence à voir le jour entre les Gatuleagues. Elles n’hésitent pas à saboter les matchs ou les équipes des autres afin de les rendre moins attrayantes auprès des potentiels clients…

Suite à ce changement majeur complètement inattendu, le Smash Ball possède aujourd’hui en 4101 deux visages : le pur Smash Ball d’élite imposé par la Legendary Sponsor League, où se concentre l’amour et le fanatisme de la population sur seulement quelques dizaines de Smashers et Coachs, et le Smash Ball mercenaire qui fait la promotion d’escouades musclées capables de répondre aux besoins des Gatuliens en détresse.
Il faut bien rappeler que la guerre de 4072 à 4080 contre Repsy a énormément fragilisé Gatûl. Les planètes toujours fédérées peuvent difficilement compter sur l’aide de Gatund qui se concentre sur la reconstruction et l’ordre. Cette Gatuleague de mercenaires, qui pouvait sembler bancale et non pérenne, prend donc énormément d’importance après la guerre. Surtout quand les appels à l’aide venant de la Chaosphère se multiplient…

La Chaosphère est un biome spatial complexe. Composée de 27 mondes abandonnés par Gatûl suite à la guerre, cette zone sphérique est en proie au chaos. En seulement 15 années terriennes, la qualité de vie est passée de “civilisée” et presque démocratique à tyrannique et mortelle.
D’abord en 4086, lorsque la décision d’abandonner les mondes les plus excentrés tombe, le temps semble s’arrêter pour les populations concernées. Puis chacun réalise les conséquences potentielles et très vite des dizaines de milliards de citoyens se ruent dans les vaisseaux et téléporteurs moléculaires pour rejoindre les nouvelles frontières de la fédération avant qu’il soit trop tard. Mais le gouvernement qui a préparé son coup fait blocus et bloque les accès spatiaux. Bien sûr, l’espace est grand et il est facile pour les civils sachant trafiquer leur vaisseaux de prendre d’autres voies que celles empruntées automatiquement par l’IA intégrée. Mais hors des voies habituelles, ce sont les pirates qui interceptent les vaisseaux civils, tels des ours attendant sagement les saumons.

De nombreux vaisseaux parviennent tout de même à franchir les deux types de barrages, et des milliards de citoyens parviennent à se réfugier au sein de Gatûl. Mais c’est une minorité comparée au plus grand nombre encore qui perd la vie face aux vaisseaux de l’armée ou aux pirates. Sans compter les accidents et les crimes conséquents à la ruée vers les transports, la population des planètes abandonnées est réduite de presque moitié.
Plus tard, le Haut-Conseil de Gatund nommera ces passages comme une loterie nécessaire à la préservation de l’ordre dans la fédération, dont les citoyens ayant réussi la traversée sont les heureux gagnants…

Il s’ensuit une période très courte de réorganisation et de solidarité dans les mondes de la nouvelle zone nommée Chaosphère. On retrouve un peu partout les mêmes comportements, les habitants se rassemblent dans les métropoles, et débattent de la suite. Les plus hautes instances politiques des Secteurs ont le plus souvent fui, bien avant l’annonce officielle de l’Abandon. Mais la suite arrive vite, et elle est terrible…
Les clans pirates débarquent un peu partout et attaquent les nations désemparées. Les armées locales qui se sont concentrées dans les régions les plus développées et peuplées ne peuvent aider les habitants des régions reculées. Mais les pirates viennent plus ou moins du même endroit, et se répartissent du même côté de la Chaosphère.

Mais alors, qu’en est-il de “l’autre côté de la sphère” ? Et bien c’est Inferno, le plus puissant Sponsor après Repsy, qui va proposer son aide aux mondes démunis de service globaux. Immédiatement, presque comme si l’entreprise avait prévu les évènements, Inferno se répand et offre sa protection militaire et sociale aux habitants effrayés. Suite à la guerre, Gatûl se méfie des Sponsors trop puissants qui sont maintenant étroitement surveillés. Mais dans la Chaosphère, Gatûl n’a plus autorité…
On note une exception pour l’ancien Secteur 18, où se trouve la planète Etonak. Seule planète encore entière dans le secteur, ses populations se sont emparées des armements de Repsy qui étaient stockés sur la planète voisine. Bien qu’elle fût détruite à la fin de la guerre, les Etonakiens ont réussi à récupérer une grande quantité d’équipements dans les débris de la planète. Cette préparation militaire s’est faite avant l’Abandon, et donc aucun pirates n’a pu s’approcher de la planète. De même pour le soi-disant bien intentionné Sponsor qui n’a pas proposé son “aide”.

Durant les années qui suivent, la Chaosphère se met en ordre à sa façon. Un ordre tout à fait relatif bien sûr… Chaque Secteur dispose d’un OniGatul, un centre de pouvoir administratif et politique qui gouverne les planètes du secteur au nom de Gatund. Après l’Abandon, certains OniGatuls sont restés en place et ont maintenu l’ordre sur les planètes gérées. Mais les dérives sont allées très vite, ces OniGatuls sont devenus des centres de pouvoir tyranniques aux dirigeants mégalomanes. Des accords sont passés avec les pirates, qui s’approprient des régions entières avec l’accord de l’OniGatul, contre un pacte de non-agression et des opportunités commerciales.
De l’autre côté, on trouve Inferno qui remplace complètement Gatûl à tout point de vue. On pourrait penser que les populations de ces Secteurs sont les mieux loties, mais les libertés individuelles sont drastiquement diminuées, bien plus qu’elles ne le sont dans Gatûl, les médias sont totalement contrôlés et la propagande d’Inferno est absolue. Un nouvel empire prend forme…

Partagée entre les pirates et les tyrans, la Chaosphère est un gros bordel. Moitié western, moitié dictature moderne, sa population tente de survivre tant bien que mal. L’Abandon de Gatûl est total et la fédération est haïe de tous. De plus en plus, l’opinion générale est qu’il aurait mieux valu que Repsy gagne la guerre… Dans cette ère chaotique, les aventures potentielles et leurs dangers sont nombreux. La chute des systèmes permet à de nouvelles rumeurs et histoires de devenir des légendes.

Le terme très réducteur de “pirates” désigne pour les Gatuliens des individus sans foi ni lois semant la terreur dans l’espace carbonide. Ces pirates se nomment entre eux les Atonaros, qui signifie littéralement “Autre voie”. Ils sont partagés entre mode de vie nomade et sédentaire. Les sédentaires vivent sur la planète InOdarza, loin de l’espace de Gatûl.

Une partie des Atonaros n’est absolument pas composée de criminels. Certains des 12 clans peuvent être considérés comme des récupérateurs, des isolationnistes et des opposants politiques chassés par le Conglomérat.
Pour comprendre réellement comment fonctionnent les pirates dans leur ensemble, il faut remonter avant la création de Gatûl.
Aux alentours de l’an 500 de notre calendrier, le peuple Kesens de la planète du même nom découvre la technologie de la distorsion et devient capable de voyager dans l’espace sur de longues distances. Malheureusement, leur tendance naturelle pour la violence et le chaos conduit à un énorme exode “piratoire” de la population, qui se lancent dans des raids brutaux sur les mondes proches désarmés. Durant les siècles suivants, les populations des planètes civilisées commencent à résister aux pirates en développant leurs propres technologies, basées sur celles des Kesens, jusqu’à ce qu’il devienne presque impossible pour les pirates de pratiquer leur “art”.

Mais un nouveau retournement de situation a lieu. Trois Kesens répondant au nom de Iskan parviennent à unir les pirates sous leur bannière et fondent leur empire. On parle ici de véritables légions d’esclavagistes et de meurtriers, estimés à presque 1 milliard de membres. La plupart des pirates sont toujours des Kesens, mais avec le temps, on compte aussi de nombreuses autres espèces parmi eux. Sous leur commandement, l’empire se structure et se développe. Son efficacité repousse aisément les défenses de quasiment toutes les planètes. Mais pas toutes… 7 planètes qui ont rapidement rattrapé leur retard technologique ont profité du court répit octroyé par l’affaiblissement éphémère des pirates pour se solidifier et constituer une armée. Ces 7 planètes forment une alliance qui entre guerre contre les frères Iskan. L’alliance finit par gagner la guerre en 966 (calendrier terrien) lors d’une ultime bataille où 23 soldats d’élite sont envoyés en parallèle assassiner les frères Iskan. Ces héros légendaires sont encore loués et célébrés à Gatûl aujourd’hui.

Complètement désolidarisés et à la merci des vainqueurs, de nombreux pirates parviennent à fuir la bataille. Après des années d’errance, ils se rassemblent sur une planète lointaine et y fondent une nouvelle civilisation. Mais après quelques siècles, Gatûl qui possède la nouvelle technologie moléculaire à base de C’Mater mène une expansion agressive et se rapproche de la planètes des anciens pirates. Gatûl propose alors à la planète l’annexion pour rejoindre la fédération, alors déjà composée de plus de 50 planètes. Les anciens pirates décident lors d’un vote de rejoindre la fédération de plein gré plutôt que de subir son courroux. Mais 2 siècles plus tard, une révolte éclate sous le règne de fer de l’OniGatul du Secteur. Une partie de la population prend les armes et sape le cœur de la planète, causant sa destruction. Plutôt la voir détruite que la laisser aux mains des tyrans hypocrites !
Les 12 nations de la planète donnent naissance à 12 grands clans pirates qui fuient Gatûl comme l’avaient fait leurs ancêtres. Mais cette fois, ils restent à proximité afin de se venger en attaquant et en pillant la soi-disant sainte fédération.

Aujourd’hui en 4101 les pirates sont toujours présents. On raconte qu’ils sont basés sur une planète partiellement artificielle aux coordonnées mystérieuses. Avec le temps, la haine envers la fédération ne s’est pas vraiment atténuée, mais beaucoup de pirates ont préféré se concentrer sur leur monde et oublier peu à peu Gatûl. À cela s’ajoute le fait que de nombreux exclus ou anti-systèmes ont rejoint InOdarza et contribué à diluer les pirates originels.
L’ensemble des pirates n’avait plus réellement posé de menace au sein des frontières Gatuliennes, bien défendues. Mais depuis 4086 et le fameux Abandon, ils sont de retour dans la Chaosphère, et les plus terribles d’entre eux sèment le chaos sur les mondes laissés sans défense.

Kolteyn est une coalition de cinq mondes habités. Chacun de ces mondes est associé à une étoile, bien que ces termes ne soient pas appropriés ici. En effet, l’espace de la coalition est totalement coupé des lois de la physique telles que nous les connaissons. Les étoiles sont en réalité des sphères lumineuses solides, composées de matières inconnues. Quant aux mondes, ils possèdent des formes et des caractéristiques uniques qui défient toute classification.
Cette anomalie scientifique qu’est Kolteyn demeure inexpliquée pour les scientifiques Carbonides de Gatûl. Cependant, les Koltiens ont une réponse bien à eux. Selon leurs récits, ils proviennent d’une seule espèce créée par le Concept divin Kolt. En fait, tout Kolteyn et sa physique impossible à déchiffrer seraient l’œuvre de cet être supérieur…

Les Koltiens possèdent des caractéristiques uniques, avec des corps qui semblent faits de cristaux souples et solides, adoptant plusieurs formes en fonction de l’espèce de Koltien. Parmi les cinq espèces, seuls les Kaarsiens sont très humanoïdes. Les quatre autres ont des morphologies singulières difficiles à décrire. Chacune est dotée de capacités spéciales que les Carbonides ne parviennent pas à appeler autrement que “magie ancestrale”.
Les Kaarsiens, par exemple, possèdent une gemme dans leur poitrine chargée d’une grande quantité d’énergie provenant de leur monde. Cette gemme leur permet d’accomplir des exploits tels que donner brièvement vie à des souvenirs ou à des histoires. Les Kurs, quant à eux, peuvent se fondre dans les courants énergétiques et en ressortir où et quand ils le souhaitent. Ils peuvent également se défragmenter en une multitude de morceaux, tant qu’ils restent tous reliés par de fins filaments d’énergie pure.

Au-delà de leurs mondes et de leurs particularités physiques, c’est aussi leur politique et leur puissance qui suscitent la curiosité. Les Koltiens sont connus des Carbonides depuis toujours. Bien qu’ils se soient rarement mêlés au reste de l’univers, ils ont suffisamment interagi pour inspirer des légendes. Les pirates s’étaient autrefois intéressés à Kolteyn, espérant y trouver des richesses inestimables, mais ils furent rapidement anéantis. Le danger que représentent les Koltiens est bien réel et persiste à travers les âges.
Lorsque la fédération Gatûl s’est étendue, elle a toujours pris soin de ne pas se montrer hostile envers la coalition, malgré la distance qui les sépare. Plusieurs échanges diplomatiques ont eu lieu entre les deux puissances au cours de l’Histoire, mais seules les hautes instances connaissent les détails de ces rencontres. Tout ce que l’on sait, c’est que les Carbonides sont les bienvenus sur Kaars, s’ils peuvent y survivre, et que quelques centaines de Kaarsiens voyagent actuellement à travers les frontières de Gatûl.

En ce qui concerne les autres espèces de Koltiens, les Kurs, les Koajs, les Kadvels et les Kebaris, ils demeurent inconnus des Carbonides et ne manifestent aucune volonté de changement. Leurs mondes sont officiellement interdits aux non-Koltiens.
La Coalition est dirigée par un leader diplomatique nommé Karsis. Il est l’autorité supérieure de la planète Kaars, mais guide également les autres peuples Koltiens, sans leur imposer quoi que ce soit. Les Koltiens semblent solidaires et unis par leur histoire et leurs origines communes, ce qui peut être perçu comme de la condescendance lorsqu’un Kaarsien s’adresse à des Carbonides.
Récemment, en 4098, la fille de Karsis a entrepris une mission diplomatique au nom de Kolteyn auprès de Gatund. La princesse Kaarah, un titre donné par les Carbonides, s’est retrouvée impliquée dans un complot post-guerre sur Gatund. Son rôle dans la résolution de ce complot semble avoir amélioré l’image que les Carbonides ont de Kolteyn. Peut-être qu’à l’avenir, un véritable dialogue entre les deux grandes puissances pourra s’établir en toute sincérité.

Cependant, une zone d’ombre et une source potentielle de conflit majeur subsistent : des Kaarsiens sont signalés comme disparus ou manquants au sein des frontières de Gatûl. Une situation normalement banale pour les autorités, mais pas pour Kolteyn, qui a déjà averti que les conséquences seraient terribles si ces disparitions s’avéraient ne pas être accidentelles…

Puisque vous voulez vraiment en savoir plus, le wiki de la licence arrive bientot !

LE MERVEILLEUX WIKIVERSAL